mercredi 30 décembre 2015

NOËL 2015 dans notre HAUT-GARD





Un Noël 2015 simple et joyeux dans notre Haut-Gard. Bravo Maman pour les 800 galettes traditionnelles à la cannelle. Bravo my Sébastien pour la Théorie des Pyramides. Bravo my Seadream pour toutes ces belles tables, du saumon à la crème en passant par le gigot d'agneau, sans oublier les meringues et les roses des sables. Grand merci à vous tous pour ces bons moments.

dimanche 27 décembre 2015

BEAUTIFUL TANGO




HINDI ZAHRA et Jacques KERDREL nous font danser un bien joli tango. Hindi chante "Just want to take your hand" "Juste envie de prendre votre main", et c'est ce que fait Jacques, il prend notre main et nous emmène vers un monde tout en courbe, tout en rondeur, insouciant, léger, simple, épicurien, avec l'essence de l'océan pour combler nos sens, loin des folies de notre troisième millénaire...

mardi 22 décembre 2015

LES AILES DU SABLE



""La légèreté, elle est partout, dans l'insolente fraîcheur des pluies d'été, sur les ailes d'un livre abandonné au bas d'un lit, dans la rumeur des cloches d'un monastère à l'heure des offices, une rumeur enfantine et vibrante, dans un prénom mille et mille fois murmuré comme on mâche un brin d'herbe, dans la fée d'une lumière au détour d'un virage sur les routes serpentines du Jura, dans la pauvreté tâtonnante des sonates de Schubert, dans la cérémonie de fermer lentement les volets le soir, dans une fine touche de bleu, bleu pâle, bleu-violet sur les paupières d'un nouveau-né, dans la douceur d'ouvrir une lettre attendue, en différant une seconde l'instant de la lire, dans le bruit des châtaignes explosant au sol et dans la maladresse d'un chien glissant sur un étang gelé, j'arrête là, la légèreté, vous voyez bien, elle est partout donnée"" (Christian Bobin - La Folle allure)







""Celui-là qui veille modestement quelques moutons sous les étoiles, s'il prend conscience de son rôle, se découvre plus qu'un serviteur. Il est une sentinelle. Et chaque sentinelle est responsable de tout l'empire"" (Antoine de Saint-Exupéry - Terre des hommes)






""Souvent, nous prenons refuge dans l'amour - ou ce que nous tenons pour l'amour. Nous aimons pour échapper à nous-mêmes, à notre propre persécution. Nous sommes nombreux à nous être condamnés à ne pas vivre tout en continuant à être vivants. Or la loi de l'âme est radicale : si je ne suis pas proche de moi, je ne le serai de personne - et personne ne pourra m'approcher"" (Christiane Singer - N'oublie pas les chevaux écumants du passé)







""La mémoire, on sait ce que c'est : ça va, ça vient, ça bat la campagne, et puis un beau jour, ça s'en va pour de bon et il n'y a plus personne"" (Blandine Le Callet - Dix rêves de pierre)







""Je chanterai maintenant la beauté de ce monde qui est notre tout fragile, passager, fluctuant, et qui est notre seul trésor pour nous autres, pauvres hommes, aveuglés par l'orgueil, condamnés à l'éphémère, emportés dans le temps et dans ce présent éternel qui finira bien, un jour ou l'autre, par s'écrouler à jamais dans le néant de Dieu et dans sa gloire cachée"" (Jean d'Ormesson - Comme un chant d'espérance)








""Quel mine de vieux souvenirs on a dans le crâne. J'ai rêvé d'un machin qui vous remettrait la mémoire à zéro, comme un compteur de bagnole. A quoi ça me sert tous ces souvenirs-là? C'est pas parce que je vais les mettre sur le papier que je ne les aurai plus, bien au contraire. Ça me fait suer de me dire que c'est là dans un coin de mon ciboulot. Je n'y pense jamais mais c'est aussi une restriction mentale. On n'oublie pas comme ça, on n'oublie rien de ce qu'on veut oublier. C'est le reste qu'on oublie"" (Boris Vian - Journal à rebrousse-poil)






""Les mots peuvent-ils avoir des ailes? Peuvent-ils scintiller dans l'air comme des papillons? Peuvent-ils nous emporter, captifs, dans un autre monde? Peuvent-ils ouvrir les ultimes chambres secrètes de nos âmes?"" (Jan Philipp Sendker - L'art d'écouter les battements de coeur)





""J'ai confectionné une dizaine d'albums photo... Ils sont l'épicentre de ma nostalgie, un écrin fragile au coeur de ma mémoire. Souvent lorsque je les ouvre, je me dis que j'aimerais savoir écrire cela, ce temps révolu dont l'image est le témoin à la fois si précis et si impuissant"" (Delphine de Vigan - D'après une histoire vraie)






""J'ai passé des années à chercher dans les yeux ce que les autres hommes ne peuvent voir. Lentement, douloureusement, j'ai découvert, en tous, les frissons infinis qui s'éternisent dans les prunelles. J'ai usé mon âme à la poursuite du mystère, et maintenant mes yeux ne sont plus les miens, ils ont ravi peu à peu tous les regards des autres yeux, ils ne sont plus aujourd'hui qu'un miroir qui réfléchit tous ces regards volés, qui s'anime seulement d'une vie multiple et agitée de sensations inconnues, et c'est là mon immortalité, car je ne mourrai pas, et mes yeux vivront car ils ne sont pas miens, parce que je les ai formés de tous les yeux avec toutes leurs larmes et tous leurs rires, et je survivrai à la dépouille de mon corps, parce que j'ai toutes les âmes dans les yeux"" (Charles Vellay - Contes au bord de la Mer - Le culte des yeux)






""Aucun livre ne peut nous sauver de notre vie. Aucune parole ne sait recueillir ces éclats qui nous reviennent et nous élancent, empêchant le soir de descendre, la paix de venir. Il n'y a pas de consolation puisque tout nous blesse et que rien ne nous fait mourir. Il n'y a que les choses devant nos yeux et la lumière sur ces choses. Il n'y a que ces araignées d'eau que je regarde filer sur la soie d'un étang, fragiles, avançant par saccades comme sous l'accès d'une pensée sans cesse interrompue, sans cesse reprise, inventant la légèreté d'une voie entre les deux éternités massives de l'air et de l'eau"" (Christian Bobin - Le Huitième Jour de la semaine)






""L'essentiel, c'est d'attendre par une nuit de grand froid la venue d'un inconnu qui entrera dans une pièce glacée et noire, allumera le feu dans la cheminée, étalera les cartes d'une mer mystérieuse perdue au milieu des neiges. L'essentiel est de croire à un miracle"" (Gabriel Osmonde - Le voyage d'une femme qui n'avait plus peur de vieillir)

Chez nous au pied des Cévennes, le soleil s'est couché à 17h08 ce mardi 22 Décembre 2015. Dans la douceur grise des entrées maritimes qui perdurent, le soleil se lèvera demain à 08h16. Une nuit de 15 heures et 8 minutes, la plus longue de l'année. Consolation, l'hiver commence immuablement avec le cycle du rallongement des jours. Six mois de lumières croissantes jusqu'en juin prochain... Bonnes fêtes à nos fidèles passagers du blog des artistes, des poètes et des voyageurs, bonne marche vers la lumière et de nouveaux printemps.

jeudi 17 décembre 2015

Pavés de COLIN d'Alaska aux figues et au jambon ibérique



Première étape, trouver du bon filet de Colin, d'Alaska par exemple. On le trouve en bas de chez nous à Hyper U: 2,99 euros les 400 grammes) http://www.coursesu.com/.../poissons.../_pid2/3/0/9...

Les ingrédients pour 4 personnes: 

4 pavés de colin (comme le captain a bon appétit, my Seadream met d'office 6 pavés...) / 2 tranches de jambon cru espagnol / 4 figues / 4 brins de romarin / 1 cuillère à soupe de vinaigre balsamique / 2 cuillères à soupe d'huile d'olive / 4 brins de romarin / sel, poivre



Préchauffer le four à 180° environ. Couper le figues en quartiers. Choisir un jambon cru en tranches fines. Effeuiller le romarin / Disposer les 4 pavés de colin (ou 6 si le captain est invité) dans un plat à four avec les figues et les lamelles de jambon. Arroser d’huile d’olive, saler, poivrer et enfourner 15 minutes environ / Répartir le contenu du plat sur 4 assiettes, arroser de vinaigre balsamique et décorer de romarin



On récapitule : 15 minutes pour aller acheter du colin, des figues et du jambon à Hyper U, 15 minutes de préparation pour my Seadream, 15 minutes de cuisson... Il est 12h15, on passe à table à 13 heures pile-poil hé hé!!!


mardi 15 décembre 2015

AUTUMN MEMORIES


Autumn memories. Souvenirs d'automne. Le dimanche 15 Novembre 2015, dans une école communale du Gard rhodanien, on met le drapeau national en berne après les attentats de Paris deux jours plus tôt....

FELIX MURILLO





Felix MURILLO est né à San Jose (Costa Rica) le 17 Décembre 1971 : "I carry the colors, the brushes and the canvas inside of me as I carry my blood, my ribs and my skin"  "Je porte les couleurs, les pinceaux et la toile au fond de moi, comme je porte mon sang, mes côtes et ma peau"















""Ce que j’ai pour vous aujourd’hui, c’est presque rien, un échantillon tombé de la boîte à couture d’un ange. C’est aussi fin qu’une brise qui ride un étang pendant quelques secondes. Difficile de l’attraper. Voilà : il s’agit d’un arc-en-ciel. Du bleu, du jaune, du vert, des couleurs faibles sur le papier de l’air, un dessin convalescent en forme d’arche, de pont. C’est là et ce n’est pas là, vous comprenez ? Quelque chose apparaît et disparaît en même temps. Un soupçon coloré. Une énigme limpide. Toute la vie a forme d’arc-en-ciel, n’est-ce pas : elle est là et en même temps elle n’est pas là"" (Christian BOBIN)

vendredi 11 décembre 2015

Premier Matin

"Le premier matin n'est jamais un événement isolé. Parfois il commence brusquement. Mais toujours il s'inscrit dans une suite. Il est d'ailleurs un peu réducteur de parler du premier matin au singulier"  (Jean-Claude Kaufmann - Premier Matin)

La forêt vide



"Qu'est-ce que la solitude ? Une compagne qui sert à tout. Elle est un baume appliqué sur les blessures. Elle fait caisse de résonance : les impressions sont décuplées quand on est seul à les faire surgir. Elle impose une responsabilité : je suis l'ambassadeur du genre humain dans la forêt vide d'hommes. Je dois jouir de ce spectacle pour ceux qui en sont privés. Elle génère des pensées puisque la seule conversation possible se tient en soi-même. Elle lave de tous les bavardages, permet le coup de sonde en soi. Elle convoque à la mémoire le souvenir des gens aimés. Elle lie l'ermite d'amitié avec les plantes et les bêtes et parfois un petit dieu qui passerait par là"(Sylvain Tesson - Dans les forêts de Sibérie) (Photo d'après tableau attribué à Tosa Mitsunobu, 1434-1525)