lundi 31 octobre 2016

EVORA en Alentejo


Après Sesimbra et Setùbal, nous obliquons vers l'Est jusqu'à EVORA, capitale de l'Alentejo.

A 1 heure et demie de Lisbonne, EVORA la discrète est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le Temple romain construit sur un plan similaire à celui de la Maison Carrée à Nîmes, témoigne de l'importance d'EVORA à l'époque romaine. Durant la guerre civile opposant César à Pompée, EVORA resta fidèle à César et fut récompensée par le titre honorifique de "Liberalitas Julias". Ainsi s'écrit l'histoire et le hasard des alliances qui fait parfois bien les choses ou qui conduit d'autres fois vers des tragédies.







A EVORA, il ne faudra pas manquer la visite du grand Musée de la ville. 



Au Musée d'EVORA, on peut admirer des oeuvres d'art religieux mais également une étonnante collection de crèches du monde entier. Il s'agit de la collection privée du Major Général Fernando Canha da Silva, citoyen de la ville depuis 1971. Cette collection est censée délivrer un message de paix et d'humilité. Parmi ces crèches, nous avons choisi ce poupon au visage de garçonnet gourmand et quelque peu joufflu. Notre tante Jacqueline pourra peut-être s'exclamer: "Doux Jésus!"












Vous ne quitterez pas le Musée d'EVORA sans avoir visité la CAPELA dos OSSOS, la Chapelle des Ossements. A l'entrée de cette petite salle de 19m sur 11m, on pourra frissonner à la lecture du message d'accueil: ""Nos ossos que aqui estamos pelos vossos esperamos"" ""Nous les os ici présents attendons que les vôtres nous rejoignent""

Les murs et les 8 colonnes de la chapelle sont "décorés" d'os longs et de crânes scellés par du ciment.

Construite au XVIème siècle, la Capela dos Ossos est l'oeuvre d'un moine franciscain.



On peut lire au plafond de la Chapelle l'inscription suivante: "Melior est dies mortis die nativitatis". "Le jour de la mort vaut mieux que celui de la naissance". J'ai du mal à me souvenir du jour de ma naissance à La Maternité des Orangers de Rabat, dans l'autre siècle, mais cela devait être une belle journée de l'été 53. Personne ne revient jamais de la mort pour nous en parler, mais souhaitons-nous un passage léger dans l'autre monde comme semble le promettre l'esprit de la Chapelle, et le plus tard possible bien sûr.

Le nombre de squelettes nécessaires pour réaliser cette oeuvre est estimé à 5000, en provenance des cimetières des églises alentours.



Ce qu'il y a de bien à EVORA, c'est que tous les centres d'intérêts sont proches les uns des autres. On peut s'y rendre à pied très facilement, mais on pourra utiliser aussi -comme notre Ghislaine qui n'aime marcher que modérément et qui semble préparer de Brasilia un beau voyage vers Lisbonne- on pourra donc utiliser aussi comme-à-marrakech-dis les services d'un sympathique et séduisant cocher pour un tour de ville en calèche.

Vous êtes arrivés trop tard et nous aussi: cette belle fenêtre et tout le bâtiment dominant une jolie place du centre-ville, viennent d'être vendus. 




Blue number one

Blue number two

Blue number three

Blue number four. Le bleu est la couleur du rêve bien sûr, mais aussi de la sagesse et de la sérénité. La voilà conjuguée à EVORA en 4 images, dont cette dernière qui associe l'élégance et l'habileté...





Les bons élèves n'auront pas oublié les premières leçons de portugais par l'image. En voici une nouvelle, et même les cancres auront compris que dans le Jardin Public d'EVORA, les toutous ne sont pas admis sauf si ils sont tenus en laisse, et nous, enfin surtout moi, on trouve que c'est une très très bonne chose!

On peut arriver facilement à pied ou en calèche au Jardin Public d'EVORA, et c'est le grand VASCO de GAMA qui nous y accueille. Cette statue a été offerte à la ville d'EVORA par la Province de NATAL en Afrique du Sud à l'occasion du 500ème anniversaire de la naissance du célèbre navigateur censé avoir découvert la Province de NATAL un jour de janvier 1497.



Une vraie Karine dans les feuillages d'un faux-poivrier du Jardin Public d'EVORA, où notre Ghislaine pourrait arriver en calèche dans quelques semaines hé hé...

EVORA fut reprise aux Maures par Geraldo Sem Pavor en 1165 et c'est un paon qui trône aujourd'hui sous les beaux vestiges de cette occupation.

On devrait pouvoir mettre une demie-douzaine de vraies Karine dans cette grande jarre...



Dommage, la saison des figues a pris fin, il en reste quelques unes oubliées par les oiseaux et les gourmands, confites au pied des arbres. Mais l'odeur délicieuse du figuier reste bien présente en octobre, surtout après une averse.

Des figuiers, des faux-poivriers, d'immenses eucalyptus dans le Jardin Public et plein d'autres merveilles dans la jolie ville d'EVORA la discrète. Demain, notre route continue vers le Sud. Au programme pour ceux qui ont été sages comme Guy qui semble avoir résolu ses bugs informatiques, MONCHIQUE au pied de la Sierra du même nom, puis l'Algarve et LAGOS où nous étions passés en février dernier, l'océan, ses bleus qui font rêver, ses verts qui font espérer...


vendredi 28 octobre 2016

La Corniche de Setùbal


La route côtière qui mène de Sesimbra à Setùbal traverse le Parc Naturel de Arràbida avec quelques vues à couper le souffle, ici la jolie plage d'Outao (au milieu de l'image) et sur sa droite la presqu'île de Troia. C'est ici que le fleuve Sado vient se jeter dans un Atlantique aux accents méditerranéens aujourd'hui.  Derrière le cap Outao se niche Setùbal où nous serons tout à l'heure.

En contrebas de la route côtière, avec vue imprenable sur l'océan, le Couvent de Arràbida. On se ferait bien moine pour séjourner ici...

Au-dessus du Couvent d'Arràbida, des édifices religieux suivent la ligne de crête...













On la trouve un peu grande pour nous, mais si vous venez nous voir ici, on pourra peut-être la remplir...

Entre le Couvent d'Arràbida et Setùbal, une batterie d'artillerie lourde montait la garde sur la stratégique embouchure du Sado et l'accès à Setùbal.

Notre fidèle Peugeot, elle est comme nous, elle adore se garer face à la mer, et question belvédère, elle est servie aujourd'hui...



A Sétùbal, nous retrouvons le "CREOULA", ce beau quatre-mâts que nous avons vu passer au lever du soleil avant-hier devant notre camp de base à Sesimbra.



D'autres navires ont hissé le grand pavois à Setùbal à l'occasion de la Semana do Mar d'Octobre 2016.












On respire la douceur d'Octobre dans l'estuaire du Sado face à la presqu'île de Troia.

A Setubal, il ne faut en aucun cas manquer de goûter au choco frito à la setubalense, tous les restaurants en proposent. Point de chocolat dans ce mets de prédilection, mais vous vous régalerez tout simplement d'une friture de seiches fraîchement pêchées aux alentours de l'estuaire du Sado. Au hasard, le grand chef Ratatui nous livre les secrets de son choco frito. Obrigado cozinheiro chefe Ratatui!!!

Un choco frito de Setùbal accompagné d'un petit vinho branco espumante, du bonheur...

Je dois vous raconter l'histoire de cette photo. En quittant notre petit restaurant à Setùbal, nous sommes tombés sur une grande brocante dominicale, bien achalandée, et j'ai avisé un joli lot de cartes postales. Karine m'attendait sur ce banc, mais la transaction cartes-postales a duré plus que prévu : le transistor du vendeur distillait miraculeusement une chanson que je n'avais plus entendue depuis mon enfance au Maroc. Le refrain disait (phonétiquement) "toca chi toca chi tomio" ou "tonio". Mon sympathique vendeur ne connaissait pas le titre et mes premières recherches sur Youtube n'ont pas abouti. Je suis sûr que Maman saura fredonner ce couplet et que quelqu'un pourra m'aider à retrouver la chanson originale des années 50/60.

Nous retrouvons notre camp de base perché au-dessus de Sesimbra et ses odeurs de pinède. Au petit matin, quelques pêcheurs ont investi la plage au pied de la Fortaleza. Ils peuvent voir passer comme nous les grands voiliers qui ont animé la semaine nautique de Setùbal et qui vont remonter pour la plupart sur Lisbonne.













L'un d'eux fait escale à Sesimbra, son capitaine est probablement un descendant de Vasco de Gama...

C'est souvent sur les quais que les retrouvailles sont les plus chaleureuses...

Derrière les grilles de l'école communale de Sesimbra, un petit chat par l'odeur des sardines alléché.



Dans les ruelles de Sesimbra, quand on fait cuire son bacalhau au barbecue, le danger ne vient pas des voitures. Ce sont les chats et les goélands, rapides quand il s'agit de friture, qu'il faut surveiller...

A Sesimbra en cette fin Octobre, les arbres accordent leur feuillages aux couleurs des maisons, et nous, on s'accorde à dire que c'est bien joli...

Les hibiscus étaient parfois en fleur en Février dernier, mais là, c'est la pleine floraison, celui-là dresse sa beauté vers les cieux de Sesimbra et de Setùbal, deux bien jolies villes voisines qui méritent un large détour à une demie-heure au sud de Lisbonne.