samedi 22 juillet 2017

Autour de VILLEFORT




Ce vendredi 21 Juillet 2017, nous laissons le soleil sur les vallées gardoises: cap au nord vers VILLEFORT pour un temps gris et agréablement frais. Aujourd'hui, le bleu s'est défait du ciel pour s'emparer des massifs d'hortensias...








1 heure 10 minutes pour dépasser Villefort. Nous prenons la départementale D51 vers Pied de Borne. Nous nous garons au centre du village, Place Edouard Fournier, près de la bien-nommée coopérative "La Vie au Vert". 





Nous franchissons le joli pont sur le Chassezac, et nous prenons à gauche à une centaine de mètres après le pont, un joli chemin empierré qui monte jusqu'à Planchamp. Seule ombre au tableau, la petite centrale EDF qui vient dénaturer le ruisseau et sa gorge, et qu'on oublie dès qu'on gravit les premières pentes.

















""Dans le jardin de l'homme au coeur blessé, l'herbe est brûlée pas une fleur, sur l'arbre mort, plus rien ne peut pousser, rien que les fruits de sa douleur..."" (Georges Moustaki - L'homme au coeur blessé)








""L'air est si chaud que la cigale, la pauvre cigale frugale, qui se régale de chansons, ne fait plus entendre les sons de sa chansonnette inégale. Et rêvant qu'elle agite encore ses petits tambourins de fée, sur l'écorce de pin, chauffée, où pleure une résine d'or, ivre de soleil, elle dort."" (Paul Arène - La cigale)











Dans les sous-bois, il se murmure que les mûres ne seront pas toutes mûres en même temps. Nous croquons les premières, fermes et encore légèrement acidulées. Il faudra remonter dans un petit mois pour que Karine puisse faire 2 ou 3 pots de ma confiture préférée...





La saison des châtaignes est  encore plus tardive... Il faudra patienter jusqu'en Octobre pour en faire une poêlée...


En attendant mûres et châtaignes, un papillon "pommophile" renifle un jeune fruit...











""Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant, comme sourirait un enfant malade, il fait un somme. Nature, berce-le chaudement: il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine. Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit"" (Arthur Rimbaud - Le dormeur du val)











Un papillon-roi, un petit scarabée rouge. Entre les deux, un invisible moucheron juste au-dessus de l'antenne du papillon. Minuscule anonyme qui voit sonner soudain rien que pour lui les trompettes discrètes de la renommée dans un jardin de Planchamp dominant Pied de Borne... 

















""Mât de cocagne: sorte de mât lisse et élevé, dressé dans les réjouissances publiques et portant à son sommet des objets de quelque prix qui appartiennent à celui qui peut y arriver en grimpant"".  A Planchamp, aujourd'hui, au bout de ce mât lisse, malice, la nature offrira cette fois au grimpeur une fleur d'ombellifère épanouie. En prime, à la grâce du ciel, une partenaire bienvenue puisque c'est la saison des amours chez les pentatomes rayés (punaise arlequin).














""Les noix ont fort bon goût mais il faut les ouvrir. Souvenez-vous que dans la vie, sans un peu de travail, on n'a point de plaisir..."" (Jean-Pierre Claris de Florian - Fables)





Symétrie parfaite dans les frondaisons...




















""Les défunts de la famille Paulet attendant une résurrection glorieuse."" Pour l'heure, ils patientent avec une bien belle vue sur la vallée de la Borne...





Le ciel s'obscurcit sur le Valat de la Viale. Il tonne derrière la crête. Comme nous, des freux essuient quelques gouttes. On se met à l'abri, puis la menace s'éloigne. Journée d'ombres et de lumières pâles. C'était à prévoir, on ne prend pas la mer, et pas plus la route, un vendredi, parole de capitaine...














La lumière reprend timidement le pas sur les roses trémières du château de la Garde-Guérin...





Un couple de chaises-longues anticipe le retour du plein-soleil...




















Le ciel s'obscurcit franchement à nouveau. Il est temps de quitter cette pseudo-nuit qui tombe avant l'heure sur les pierres de la Garde-Guérin...

















Sur la route du retour, nous passons saluer la vierge de Sainte-Cécile d'Andorge. En moins d'une heure, nous retrouvons la pleine lumière et les touffeurs estivales...  ""Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier. Je n'ai rien à offrir et rien à demander. Je viens seulement, Mère, pour vous regarder..."" (Paul Claudel)


Tout autour de Villefort, aux confins du Gard, de l'Ardèche et de la Lozère, aujourd'hui le sentier était parsemé de calvaires, presque aussi nombreux que les quelques habitants du lieu et les gens de passage réunis. Du bonheur à marcher dans la fraîche quiétude de ces chemins de croix. Si vous venez nous voir dans nos vallées gardoises tout en contre-bas, nous remonterons là-haut ensemble cueillir les mûres dans le frais murmure des sous-bois... A bientôt les amis. 


4 commentaires:

Louise a dit…

Quel bel endroit, et ce sont des images d'une beauté époustouflante!!
Merci Thierry & Karine pour cette belle promenade autour de Villefort!!
Gros bisous à vous deux de nos trois

thierry.tiof a dit…

Il faudra prendre le temps de retourner là-haut ensemble la prochaine fois que vous viendrez nous voir chère Louise. Bises à vous trois et à bientôt.

iago73 a dit…

Tres beau ,la vie tout simplement

thierry.tiof a dit…

La vie tout simplement, parfois juste devant nos portes. Inutile d'aller bien loin pour la savourer... Merci Iago.